Après une mauvaise chute en VTT en 2017, j'avais complètement arrêté la pratique. Mais cet été, j'ai senti que le VTT m'appelait à nouveau, alors j'ai décidé de renouer avec ce qui était mon activité numéro un.
J'avais envie de faire quelque chose de local, je voulais rendre hommage aux montagnes qui m'ont vu grandir. Mon choix s'est donc porté sur les Pyrénées, plus précisément sur l'Ariège, que je n'avais pas encore découvert.
Le projet était de traverser tout le département de l'Ariège en autonomie. Au total 240 km et 5000 m de dénivelé positif en 4 jours. Avec mon vélo et mon sac à dos chargé de matériel pour le bivouac, de matériel photo et surtout, 5 jours de nourriture pour être autonome.
Dès le départ, une longue montée de 1200 m se dressait devant moi sous un soleil de plomb. Mais en guise de récompense, les paysages et montagnes qui m'entouraient m'offraient une vue magnifique à 360°.
Une fois arrivé au sommet, une longue descente de 20 km m’attendait. Au programme de la journée : des single tracks techniques, des chemins forestiers, un sentier au milieu d’un canyon… C’était le paradis pour un vététiste. Les chemins étaient techniques mais tellement gratifiants car je me voyais descendre à toute vitesse, survoler les obstacles et manier mon vélo comme si je n’avais jamais arrêté le vtt.
Chaque jour apportait son lot de surprises me donnant quelques défis, mais j'avais le sourire jusqu'aux oreilles car je me sentais tellement épanoui d'être en pleine nature, déconnecté de tout le reste et sans téléphone.
La deuxième journée m’a offert une longue montée de 500 m en pleine jungle, sans aucun sentier balisé, où il était impossible de pousser le vélo vers l’avant. La seule solution était de porter le vélo chargé sur mes épaules et de me frayer un chemin à travers la végétation, avec des herbes parfois plus hautes que moi. L’humidité et les températures approchant les 30°C ne facilitaient pas la tâche.
Contrairement au premier jour où j’avais de l’eau à disposition et où j’ai bu un total de 7 litres, j’ai eu un gros manque d’eau le dernier jour. La soif est allée jusqu’à me faire avoir des hallucinations. C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte de l’importance fondamentale de l’eau.
Chaque soir, je trouvais un endroit pour installer mon campement, je mangeais pour refaire le plein d’énergie et surtout, je savourais le moment tant attendu de la journée : me glisser dans mon hamac. Mais comme le reste de la journée, la nuit apportait aussi son lot de difficultés ou de dilemmes : transpirer à grosses gouttes dans le sac de couchage, ou dormir sans sac de couchage mais se faire dévorer vivant par les moustiques. J’ai essayé les deux options…
En résumé, cette micro-aventure, au pas de la porte de la maison, fut un défi technique et physique qui m’a permis d’aller chercher en moi de nouvelles ressources. Cette aventure en VTT n’est certainement pas la dernière !